Article tagué japon
Tête à tête impérial
11/10/16
Début diplomatique de la visite d’État au Japon: la cérémonie officielle et l’entrevue du Roi et de la Reine avec le couple impérial. Toutes les images du jour
Astrid : « Le Roi n’est plus un jeune homme, mais tout le monde peut avoir mal au dos ! »
26/04/13
Dans le cadre de sa mission de représentante spéciale dans la lutte contre la malaria, la princesse Astrid a répondu à nos questions. Nous avons évidemment abordé la question de l’état de santé du Souverain et sa possible abdication. Morceaux choisis.
Voici quelques extraits de l’interview que nous a consacré la princesse Astrid et à paraître la semaine prochaine dans “Le Soir magazine”. Une personnalité timide, émue et émouvante qui met tout son coeur dans ses combats et observe une absolue discrétion sur certains sujets sensibles, fille de Roi oblige. Et pourtant on a essayé A vous de juger…
Madame, alors que la malaria n’est plus tellement une maladie médiatique, pourquoi cette visite au Japon et au Cambodge ?
La princesse Astrid: “Je me suis rendue au Japon pour plaider le maintien de la problématique de la malaria à l’agenda des priorités de ce pays donateur, comme des autres pays donateurs dans le monde entier. Malgré les succès obtenus – un quart de décès en moins dans le monde depuis le début de l’action de Roll Back Malaria -, ce fléau reste encore actif dans le monde, avec 90% de cas qui touchent l’Afrique et près de 10% l’Asie. Il faut donc plus que jamais reconscientiser au plus haut-niveau sur l’intérêt de cette lutte. Je suis aussi venue au Cambodge non seulement pour féliciter les autorités des succès déjà obtenus dans cette lutte contre la maladie. Leur plan de lutte national est un exemple à montrer au monde entier ! Mais je suis aussi venue ici pour attirer l’attention sur une nouvelle problématique : dans la région du Mékong, le parasite devient résistant aux meilleurs traitements, il faut donc plus que jamais maintenir les efforts pour éradiquer la maladie, mais aussi encourager comme ils le font ici un dépistage systématique dans les villages au cœur même des régions endémiques, ce qui permet un meilleur diagnostic et donc l’application d’un traitement approprié. Car l’application de traitements préventifs parfois à mauvais escient a permis malheureusement au parasite de trouver la parade aux médicaments.”
Pourquoi avoir accepté de soutenir la lutte contre la malaria ? Qu’est-ce qui vous motive ?
“La malaria comme la tuberculose et le sida touchent particulièrement les personnes les plus vulnérables de la société, les enfants, les femmes enceintes et les pauvres en général. Il y a une pauvreté extrême dans le monde. En 2000, le secrétaire général de l’ONU (Organisation des Nations Unies) de l’époque, Kofi Annan, s’est dit que cela ne pouvait plus durer et a initié des actions précises en ce sens. Moi, vous le savez peut-être, j’ai beaucoup de mal à voir la pauvreté qui règne dans notre pays et dans le monde. Nous avons tout intérêt, tous, à ce que le monde aille mieux ! C’est ma principale motivation », dit-elle les larmes aux yeux. « Chaque fois que j’en parle, cela me touche, excusez-moi. »
Comment concevez-vous votre rôle de Princesse ? C’est cela : attirer l’attention sur des causes et, comme votre frère, par votre titre de princesse ou votre notoriété, ouvrir des portes, plus particulièrement sur les problématiques de santé ?
“Vous savez, je me sens non seulement une citoyenne belge mais aussi une citoyenne mondiale. Et face à des thématiques comme la pauvreté et des maladies, la Belgique est peut-être un petit pays, mais elle s’implique ! Elle est présente à tous les niveaux. On peut tous aider, chacun à notre place, à notre niveau. Moi, je ne suis qu’un instrument. Mais je pense que je peux exercer un plaidoyer que ce soit auprès des autorités ou directement sur le terrain en visitant des projets. Je peux peut-être aussi apporter des contacts et une certaine médiatisation. Mais vous savez, on m’a proposé de faire ce travail et c’est à vous de juger de l’efficacité de mon implication, je n’oserais pas en parler moi-même. Si on me dit que je ne suis plus utile, je me retirerai. Je ne veux surtout pas m’imposer…”
Vous avez été attristée par la récente polémique des dotations royales. Cela vous a profondément touchée ? L’impression d’avoir été mal comprise ? (cf. l’indiscrétion de VTM selon laquelle la princesse Astrid se rendait à l’avis du Parlement pour toutes questions sur son travail et sa dotation, info vite déformée dans d’autres médias, laissant entendre que la princesse était d’accord qu’on rabote sa dotation. Un raccourci un peu osé. Par la suite lors de la réception du Nouvel An aux corps constitués, Astrid avait été aperçue fondant en larmes, NDLR)
“Je ne veux pas en parler. J’ai ma vie privée. Ce sujet est politique. A vous de tirer vos conclusions. Ce n’est pas à moi d’en parler. Je suis désolée. Je suis fille de Roi, femme et mère, mais pas politique.”
En évoquant les problèmes de santé, évoquons celle du Souverain si vous voulez bien. Il a été vu, cette semaine lors d’une activité publique, s’appuyant sur une canne. Comment va-t-il ? A-t-il, comme on l’entend, des problèmes de santé ?
“Evidemment mon père va fêter l’année prochaine ses 80 ans. Ce n’est plus un tout jeune homme de 20 ans. Mais sinon il va très bien. J’ignorais qu’il a récemment employé une canne, mais comme tout le monde, il peut avoir mal au dos. Je ne suis pas du tout inquiète pour son état de santé.”
Et, après 20 ans de bons et loyaux services, est-ce qu’il n’a pas mérité de se reposer et de se retirer ?
“Ca, je laisse tout ça à d’autres. Ce n’est pas à moi d’en parler.”
Mais vous trouvez tout de même qu’il a bien fait son travail ces dernières années ?
“De nouveau, pas de commentaires. Vous avez le droit de poser vos questions. J’ai le droit de ne pas y répondre.”
Ca vous embête toute cette polémique en Belgique ?
« Je ne réponds pas ! »
Tout de même, un jour votre frère, le prince Philippe deviendra Roi et ne pourra plus présider les missions économiques. Nous y participons régulièrement et entendons chez les hommes d’affaires et des politiques que votre fils, le prince Amedeo, ferait un excellent président d’honneur. Vous en seriez fière ?
“De nouveau, je ne fais aucun commentaire. Comme jeune homme, Amedeo a sa vie, actuellement à New York. Je respecte cela. Il se prépare à une vie professionnelle et va très très bien. Pour moi, ce qui est important c’est que mes enfants soient bien dans leurs baskets. Et c’est le cas. On essaie de donner à nos enfants une formation qui les aide à affronter la vie. Ainsi pour Maria Laura. Joachim poursuit quant à lui ses études de business et économie à l’université de Milan dont le recteur est l’ancien premier ministre italien Mario Monti. Luisa quant à elle est en Angleterre et terminera l’année prochaine son bac international. Quant à Letitia, elle a fêté son anniversaire cette semaine… C’est tout.”
Notre reportage complet dans « Le Soir magazine » de la semaine prochaine…
Astrid dans le jardin de l’Empereur !
25/04/13
Avant de participer, au Cambodge, à la Journée mondiale de lutte contre la malaria, la princesse Astrid était au Japon pour promouvoir la nouvelle campagne de Roll Back Malaria dont elle est la représentante spéciale. Elle a été reçue à dîner par l’empereur et l’impératrice… qui l’ont auparavant cueillie à l’improviste dans leur jardin !

Rencontre insolite et très naturelle: la princesse Astrid salue énergiquement l’Empereur, l’Impératrice et le Prince héritier dans la partie publique du parc impérial. Le soir même, ils dînaient ensemble !
Ce jeudi 25 avril, la princesse Astrid, représentante spéciale du partenariat Roll Back Malaria, participe à la journée mondiale de lutte contre le paludisme en visitant au Cambodge des programmes de prévention sur le terrain dans des régions endémiques. Nous y reviendrons dans de prochains posts, mais auparavant il nous paraissait sympa de vous montrer et vous raconter cette petite photo inhabituelle d’une rencontre impériale et royale dans un jardin japonais ! Et d’aussi aborder la partie plus technique mais non moins passionnante du dossier :
Roll Back Malaria c’est ce partenariat mondial qui vise à mettre en œuvre une action coordonnée contre le paludisme. Fondé à l’origine en 1998 par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Unicef, le Programme des Nations-Unies pour le Développement (Pnud) et la Banque mondiale, le partenariat Roll Back Malaria (littéralement « Faire reculer la malaria ») rassemble aujourd’hui les efforts de plus de 500 partenaires regroupant les pays endémiques, leurs partenaires de développement bilatéraux et multilatéraux, le secteur privé, des organisations non gouvernementales et communautaires, diverses fondations, ainsi que des institutions du monde universitaire et de la recherche. En quinze ans, l’action de Roll Back Malaria (prévention, distribution de répulsifs et de moustiquaires, dépistage, traitement…) a permis de diminuer d’un quart le nombre de décès dans le monde, et même d’un tiers en Afrique ! Mais encore aujourd’hui, ce fléau même diminué n’est pas vaincu. Chaque année, quelque 219 millions de personnes sont encore infectées par le paludisme et 655.000 personnes en meurent. 90% de ces cas surviennent en Afrique. En Asie, le paludisme a reculé considérablement, mais le continent reste le 2e plus touché avec 30 millions d’infections et 42.000 décès annuels. Cinq pays asiatiques regroupent 89% des cas recensés dans la région : l’Inde, le Pakistan, l’Indonésie, le Myanmar (ex-Birmanie) et la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Le Japon, lui, n’est pas touché par le paludisme, mais s’inscrit comme l’un des acteurs les plus engagés dans le vaste plan des objectifs du millénaire pour le développement , à savoir réduire la pauvreté, résoudre les problèmes de santé mondiale et développer, développer !!!
Aussi la princesse Astrid, représentante spéciale de Roll Back Malaria, s’est rendue au Pays du Soleil Levant afin d’encourager encore ce géant donateur mais aussi d’autres pays asiatiques donateurs à investir encore davantage dans le cadre de la lutte contre le paludisme. Car si cette action est aujourd’hui bien engagée, il incombe de ne surtout pas relâcher la pression sur ce fléau tueur qu’est la malaria. En effet, le partenariat est confronté à de nouveaux problèmes, les moustiquaires traitées au répulsif distribuées par millions ces dernières années arrivent en fin de vie ou à tout le moins de fonctionnement optimal, il faudra donc en produire d’autres millions pour les remplacer. Par ailleurs dans le Delta du Mékong s’est créé un autre problème : le parasite devient résistant aux médicaments antipaludiques les plus efficaces du marché ! Ce notamment à cause de traitements préventifs inutiles. C’est aussi pour cela que Roll Back Malaria lance une nouvelle campagne plus spécifiquement concentrée sur ce problème et sur un dépistage précis des patients atteints du paludisme jusqu’au cœur des campagnes dans les régions endémiques. Nous y reviendrons avec notre reportage au Cambodge…
Bel et bon, c’est donc pour cela que la Princesse se trouvait au Japon lundi et mardi. La famille royale belge et la famille impériale japonaise sont très liées depuis le roi Baudouin et même auparavant encore. Aussi chaque fois qu’un membre de notre famille royale passe au Japon il est souvent l’hôte d’un soir sinon de l’Empereur, à tout le moins d’un membre de la famille impériale. La princesse Astrid a donc été reçue à dîner au palais impérial. Mais auparavant, elle se promenait en compagnie de son staff dans la partie publique du parc du palais impérial lorsque tout à coup elle est tombée nez-à-nez avec « l’empereur, sa femme et le petit prince » comme aurait dit le Grand Jojo. En réalité, l’empereur Akihito et son épouse l’impératrice Michiko, qui se promenaient en civil avec les princes héritiers dans le jardin public, dieux vivants parmi leur population. Ce qui nous vaut cette photo insolite et particulièrement décontractée que vous avez pu voir en tête de post ! Ci-dessous, la rencontre plus formelle du soir.
Philippe : « Je fais confiance au lecteur. Il sait se faire sa propre opinion »
15/06/12
Dans son interview au Japon, le Prince a évoqué la presse parfois dure à son égard. Il se montre philosophe
Estimez-vous que la presse donne une image correcte de vous ? « La presse est responsable de ce qu’elle écrit. Nous la lisons toujours avec beaucoup d’intérêt. C’est aussi une manière pour les gens en Belgique de rester en contact avec nous et de savoir ce qu’on fait lors des missions économiques, notamment ici au Japon. Je comprends d’ailleurs que vous soyez si nombreux à couvrir cet événement important. Parce qu’il y a beaucoup à dire sur cette mission ! » Et la presse traite-t-elle correctement la Maison royale ? Il y a-t-il des articles qui vous choquent ? « La presse écrit ce qu’elle veut et ce qu’elle pense être le mieux pour informer les gens correctement sur ce qui se passe. Je pars du principe que tout est juste et que la presse relate ce qui s’est exactement passé et d’une manière positive. » Certains propos vous blessent-ils parfois ? « On lit tous ce que la presse écrit. Et c’est important, car c’est la seule façon pour les gens de s’informer de ce qui se passe. Mais je fais aussi confiance à la capacité de jugement des gens, des lecteurs, de se faire leur idée à eux ! »
Le prince Philippe rend hommage à son conseiller critiqué dans les médias
15/06/12
Lors de sa rencontre avec la presse en fin de mission économique au Japon, le duc de Brabant a défendu et rendu hommage à John Cornet d’Elzius, son plus proche conseiller, qui vient de faire l’objet d’une série d’articles critiques dans les médias.
Le comte John Cornet d’Elzius, le conseiller privé du prince Philippe et donc l’un des plus proches collaborateurs du prince héritier, va quitter son poste à l’automne prochain. Ce diplomate détaché des Affaires étrangères a accepté un poste d’ambassadeur à Tel Aviv dans le cadre du classique Mouvement diplomatique. Cette mission économique au Japon était donc sa dernière, ensuite John Cornet accompagnera le prince dans son voyage au Burundi, du 1er au 4 juillet prochains avant de laisser le poste à son remplaçant Pierre Cartuyvels, l’actuel conseiller diplomatique du ministre de la Défense, Pieter De Crem.
Le Burundi sera une dernière épreuve importante pour le Prince et son fidèle bras-droit. C’est en effet la toute première fois que le duc de Brabant remplacera le Roi dans une mission de représentation de cette importance. La république du Burundi a invité Albert II dans le cadre des cérémonies des 50 ans de l’Indépendance de notre ancienne colonie.
John Cornet est l’homme de l’ombre, qui indique au Prince ce qu’il doit faire et quand il doit le faire, l’assiste en permanence comme lorsqu’il s’agit d’attacher les décorations qu’il décerne, lui donne les présents à offrir et enfin le coache par rapport à la presse. Un homme qui a fait l’objet de critiques cette semaine de la part de certains de nos confrères qui n’ont pu obtenir une interview anticipée du Prince. Ce dernier a tenu à rendre un hommage appuyé à celui qui fut son fidèle bras droit de 2000 à 2004 et de 2009 à 2012 :
« J’ai un lien très proche, très fort avec John Cornet, a insisté le prince Philippe. C’est quelqu’un que j’admire énormément. En Belgique, on doit savoir qu’il y a des grands serviteurs de l’État, qui donnent tout pour le pays, qui ont comme idéal de servir. J’ai eu la chance de bénéficier de cet exemple et de ses conseils, de son intelligence, de sa finesse de perception. C’est une chance pour moi et le pays d’avoir des diplomates de haut vol comme lui. C’est bien sûr un départ, parce qu’il est normal qu’il y ait un roulement. C’est dans l’ordre des choses. Il va prendre une responsabilité dans une ambassade, à Tel Aviv. Mais les liens qui ont été créés dépassent le simple lien de travail. On continuera à se voir et je serai toujours intéressé de bénéficier de ses conseils. »
Mathilde bouleversée auprès des survivants du tsunami
13/06/12
Japon : « il n’y a pas de mot pour décrire l’ampleur de ce drame ! »La princesse Mathilde a répondu à nos questions dans un village de containers où sont réfugiés les rescapés du tremblement de terre et de la vague mortelle qui ont frappé le Japon le 11 mars 2011.
Notre reportage au Japon en compagnie de la princesse Mathilde. Toutes les photos de la mission au Japon (d’autres suivront, cliquez régulièrement)
Un bateau échoué au milieu de nulle part, dans une mer de mauvaises herbes et de déchets. Un bateau échoué au cœur d’un quartier de maisons en ruine, le toit affaissé, les murs éventrés, l’âme envolée. Nous sommes à plus d’un kilomètre de la côte. Si on ne voit pas la mer, on la devine, là, derrière des dunes. On aperçoit aussi à quelques centaines de mètres les grues qui animaient autrefois d’un ballet endiablé le port de cette communauté jadis prospère. Aujourd’hui, le port et la petite ville de Himawari ne sont plus qu’une zone morte, sans un arbuste en vie, sans un oiseau qui chante. Un arbre, il est le seul, semble avoir résisté au cataclysme. De tout près, nous le trouvons plutôt rabougri. Le sel de l’eau de mer a rongé la vie de cette terre.
« La vague est arrivée brutalement dans la plaine. Elle faisait six mètres de haut. Elle a tout ravagé », nous explique Makato Oë. Cet homme de 62 ans, de la Communauté Himawary, qu’a rencontré la princesse Mathilde, ne peut s’empêcher d’être ému lorsqu’il évoque le drame qui a changé à jamais son existence. Marchand de sake, il tenait un magasin dans la localité de Omagari-Hama, dans la province de Miyagi, à quelques dizaines de kilomètres de Sendaï et guère plus d’une centaine de km de Fukushima. « On a connu des tremblements de terre dans la région, des tsunamis aussi. Je me souviens de l’un d’entre eux dans les années 60, on avait eu 30 cm d’eau dans la plaine. » Mais ce 11 mars 2011, personne n’avait jamais vu ça. Une vague haute comme une maison et emballée comme un torrent de lave a tout ravagé sur son passage sur des kilomètres à l’intérieur des terres.
Makato ne se trouvait pas dans le quartier au moment du drame. Il se trouvait plus à l’intérieur des terres. Lorsque le séisme s’est produit, il s’est immédiatement rendu auprès de sa famille. « La terre a tremblé à 14 h 46. A 15 h j’ai entendu une alerte au tsunami imminente. Nous avons immédiatement évacué et nous sommes rendus dans la zone de sécurité. Notre maison, qui datait de 1967 a été détruite, mais personne d’entre nous n’est mort. » D’autres n’ont pas eu cette chance. « 322 personnes sont mortes dans notre communauté et 500 maisons ont été détruites. »
Les survivants ont dû vivre aussi avec l’idée qu’ils n’allaient plus revoir leurs biens. Les terrains près de la côte ont été classés en zone inondable et donc inhabitables. Les ruines vont être détruites. Et les habitants relogés sans doute ailleurs. Leur sort n’est pas encore fixé. Ils logent pour l’heure dans des appartements-containers, qu’ils ont tenté d’aménager au mieux des possibilités. C’est là que s’est rendue la princesse Mathilde, en marge de la mission économique que les ducs de Brabant président au Japon. Si le prince Philippe, en raison de son agenda n’a pu se libérer, le couple voulait marquer le coup et, un an après le drame, rendre hommage aux victimes et aux survivants du tsunami et de la catastrophe de Fukushima.
« Philippe et moi formons un team ! »
« C’est très difficile d’être ici. Cette région a été très lourdement touchée par le tsunami il y a un an. Des milliers de personnes sont décédées. C’est terrible d’imaginer que tellement de gens ont souffert. Il n’y a pas de mot pour décrire ce que ces gens ont vécu. Nous avons vu des images à la télévision, mais ici en réalité ça a dû être vraiment terrible ! Mais c’est aussi magnifique de voir la solidarité qui s’est créée entre ces gens. Ce dont j’ai pu me rendre compte au travers des différentes discussions que j’ai eues ici avec différents acteurs. Une grande solidarité et une grande dignité dans cette épreuve. J’ai énormément de respect pour eux, qui vivent ici avec leurs enfants. Ces enfants sont l’avenir. Regardez ces enfants ici, ils sont un signe d’espoir. Ils sont en train de reconstruire leur avenir. C’est merveilleux. Et c’est aussi pour voir cela que je suis venue ici. Pour les enfants de Sendaï. Certains d’entre eux vont avoir un échange avec des écoliers belges cet été. Ils vont venir en Belgique et vont avoir la possibilité d’apprendre à connaître des écoliers belges. C’est fantastique. J’espère aussi que des jeunes Belges vont venir ici et rencontrer des Japonais. Cet échange entre pays est une formidable opportunité pour des jeunes de construire une amitié entre nos deux pays. Surtout pour des enfants qui ont vécu tant de difficultés il y a un an. Ces enfants ont vécu un traumatisme terrible, une grande angoisse. Des membres de leur famille ont-ils souffert, sont-ils morts ? Pendant des jours, ils n’ont pas pu recevoir d’informations. J’ai un immense respect pour leur comportement digne, leur courage, leur discipline remarquable. »
Sur l’absence de Philippe…
« Mon époux et moi formons un team, nous nous partageons les activités. C’était très important pour nous de venir ici aujourd’hui. Pour des raisons d’agenda, c’était difficile pour le prince d’être présent personnellement. Mais il était très important de se rendre à la réunion de la Croix-Rouge pour vraiment entendre ce qui s’est passé. Comment ils ont travaillé ici après la catastrophe. Mon époux a énormément d’intérêt pour l’humanitaire et le social, mais nous sommes des humains, nous ne pouvons pas tout faire. Les demandes lors des missions économiques sont grandes et nous essayons de nous répartir les tâches. »
William & Kate: pas de mariage pour Nahurito!
18/03/11
Le prince héritier du Japon et son épouse ne se rendront pas au mariage du prince William et de Kate Middleton en raison de la triple tragédie du séisme, du tsunami et de l’accident nucléaire qui affecte le nord-est du Japon…
Le protocole du Palais impérial japonais vient d’en informer son homologue britannique : le prince héritier, Nahurito, et son épouse, la princesse Masako étaient censés représentés l’empereur du Japon au mariage du prince William et de Kate Middleton, le 29 avril prochain, à Londres. La suite >
Le 1er discours de crise de l’empereur
16/03/11
Pour la première fois de son règne, l’empereur du Japon s’est solennellement adressé mercredi à son peuple confronté à une crise nucléaire sans précédent dans l’histoire et au drame conjoint du séisme et du tsunami qui a fait des milliers de morts et de disparus, mais aussi plus de 500.000 sinistrés.
“J’espère sincèrement que nous pourrons empêcher la situation d’empirer”, a déclaré en substance l’empereur Akihito, qui s’est exprimé pour la première fois dans une situation de crise depuis son accession au trône en 1989. Le souverain japonais s’est dit ”profondément préoccupé par la situation dans la centrale de Fukushima”.