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Mathilde et Elisabeth: mère et fille étaient de sortie !
30/03/18
La princesse Elisabeth accompagnait la Reine mercredi à Louvain. Elles ont assisté à un spectacle de danse
Le Palais royal a diffusé sur ses réseaux sociaux trois photos de la Reine en visite à Louvain mercredi dernier. Surprise, la Souveraine était accompagnée de sa fille aînée, la princesse Elisabeth. L’héritière présomptive du Trône, âgée de 16 ans, va étudier dès l’année prochaine au Pays de Galles. En attendant, sa maman a décidé de profiter de chaque minute de sa présence. Elle l’avait ainsi invitée à l’accompagner ce 28 mars en soirée au Stadsschouwburg de Louvain, le théâtre de la ville universitaire, où toutes deux ont assisté à un spectacle de danse de la célèbre chorégraphe belge Anne Teresa De Keersmaeker. Sa compagnie, Rosas, dansait sur les suites pour violoncelle de Bach interprétées par Jean-Guihen Queyras.
Mathilde, reine des neiges… en bottes fourrées ou en escarpins
13/03/18
Le couple royal en visite d’État au Canada. Entre Petit Chaperon Rouge et reine du bal, Mathilde côté glamour.
À l’invitation de Julie Payette, ex-astronaute devenue la Gouverneure générale du Canada et représentante officielle de la reine Elizabeth II dans cette monarchie constitutionnelle à régime parlementaire, le Roi des Belges et la Reine accomplissent une visite d’État au pays de l’érable. A la tête d’une délégation politique (le vice-Premier Didier Reynders et les ministres-présidents des Communautés et Régions) visitent Ottawa, la capitale, ainsi que Toronto et Montréal. Le premier jour était celui des activités de représentation officielle. Outre l’accueil officiel par la Gouverneure générale, le couple royal a dû planter un érable, comme l’avaient fait quarante ans auparavant le roi Baudouin et la reine Fabiola, lors de la dernière visite d’État belge (1977). Mais la tenue de charmant Petit Chaperon rouge qu’arborait la Reine pour l’occasion présentait une faille: les chaussures, très belles, mais un peu légères par grand froid. La Reine y remédie en chaussant des Ugg, de peu protocolaires mais si chaudes bottes fourrées.
Heureusement, pour le dîner de gala, l’espace de réception était bien chauffé, Mathilde a donc pu se chausser de manière plus classique et élégante. On notera sur sa coiffure le diadème qu’elle a reçu à l’occasion de son mariage de la part de l’association de la Noblesse belge. Pouvant être porté en collier, ce diadème créé par le joaillier Hennel & Sons date de 1912. Il compte quelque 631 diamants. Le repas était très fin, paraît-il. Toujours plus que les sucettes au sirop d’érable. Mais on aime quand même, car on a toujours en nous un petit côté régressif, non ?
Philippe et Mathilde comme Baudouin et Fabiola !
6/11/17
Les Souverains belges se sont prêtés à la photo touristique incontournable du Taj Mahal. Ils se sont assis sur le célèbre banc à l’avant-plan, comme le roi Baudouin et la reine Fabiola 47 ans plus tôt.
Crédit RUDOLF MARTON/LE SOIR
Le Roi et la Reine sont arrivés à New Delhi dimanche 5 novembre en soirée pour une visite d’État en Inde qui les emmènera également à Mumbai. Mais la toute première activité qu’ils ont souhaité accomplir, en attendant le programme officiel, fut une visite du Taj Mahal, le mausolée de marbre blanc construit dès 1631 par l’empereur moghol Shah Jahan en mémoire de l’amour qu’il portait à son épouse, connue sous le nom de Mumtaz Mahal (“La lumière du palais” en persan) et disparue en donnant naissance à leur 14e enfant.
Ce palais de l’amour, Philippe et Mathilde l’ont visité ensemble, non pas à l’instar de la reine Paola en 2008 qui s’y rendit en solo (comme la princesse Diana de Galles jadis), mais plutôt comme le couple royal précédent, le roi Baudouin et la reine Fabiola, photographiés sur le site en 1970, visiblement très amoureux et heureux. Visiblement, le roi Philippe avait étudié la posture de son oncle avant de se plier à l’exercice. Ou alors n’est-ce qu’un magnifique et heureux hasard ?
La quille pour le vieux duc
2/08/17
Le prince Philip, époux de la reine Elizabeth II, a participé à son dernier engagement public officiel en solo mercredi, après plus de 22.000 obligations similaires.
«Cela conclura le programme d’engagements publics individuels du duc» d’Edimbourg, a déclaré une porte-parole du palais. «Cependant, il pourra choisir de participer à des engagements avec la reine de temps en temps», a-t-elle ajouté. Ce qui signifie qu’il ne se retirera pas totalement de la vie publique et continuera, quand il en aura envie, d’accompagner la reine dans ses engagements.
Pour sa dernière sortie en solo, le prince Philip, qui a servi dans la marine pendant la Seconde Guerre mondiale, a passé en revue une parade de la Royal Navy au palais de Buckingham.
Sa retraite avait été annoncée au mois de mai, soit un mois avant son 96e anniversaire, le 10 juin. Le palais avait affirmé que cela n’avait rien à voir avec des questions de santé alors que la reine et son époux avaient dû renoncer à plusieurs événements autour de Noël en raison d’un gros rhume. Au mois de juin, le prince Philip avait dû être hospitalisé deux nuits pour soigner «une infection liée à une pathologie existante».
Depuis l’accession d’Elizabeth II au trône en 1952, le prince Philip a honoré 22.219 engagements individuels, effectué 637 visites officielles à l’étranger, donné 5.496 discours, selon des statistiques compilées par le palais de Buckingham. Il assurait le patronage de 785 organisations.
Il va désormais passer le relais à son fils et héritier, le Prince Charles -qui représente déjà la reine de plus en plus dans les voyages à l’étranger- ainsi qu’à ses petits-fils les princes Harry et William.
Ce dernier, deuxième dans l’ordre de succession à la couronne britannique, a abandonné jeudi son métier de pilote d’hélicoptère-ambulance pour se consacrer pleinement à son rôle de prince.
Avec Mathilde, c’est du gâteau !
13/07/17
La Reine a visité une institution: “Femmes d’aujourd’hui”, le plus ancien magazine féminin du pays et son équivalent néerlandophone “Libelle”. Pour l’occasion, les rédactions avaient commandé un gâteau très… Mathilde !
Ce mercredi 13 juillet, la Reine a accompli une visite peu commune: elle a découvert la rédaction du plus ancien magazine féminin du pays, “Femmes d’aujourd’hui”, qui a été créé en 1933, ainsi que celle de son pendant néerlandophone, “Libelle”, né en 1945. C’est à Malines, au siège du groupe Sanoma que Mathilde avait rendez-vous pour cette visite en solo.
“Nous avions sollicité une interview exclusive de la Reine à l’occasion de la Fête des Mères, mais nous avons obtenu mieux que cela ! Le Palais royal nous a expliqué que la Souveraine préférait faire une visite de rédaction”, nous confie la rédactrice en chef du magazine, Anne Daix. Une visite qui cadrait parfaitement avec la campagne sur la pauvreté des enfants lancée de concert par les deux magazines, qui travaillent dessus en étroite collaboration. On le sait, la problématique de l’enfance en difficulté est au coeur des centres d’intérêts et des actions de la Souveraine. Cela tombait donc on ne peut mieux.
Réunion de rédaction, séance de brainstorming, foodlab animé avec brio par la journaliste culinaire Nathalie Bruart, visite du département lifestyle et de la mise en page pour suivre, shooting photo pour finir: les deux magazines féminins ont mis les petits plats dans les grands pour accueillir la Femme d’aujourd’hui la plus illustre du pays, la Reine. Qui a dit qu’avec Mathilde, c’était pas du gâteau ?
Un dîner d’État très royal pour Philippe et Mathilde
29/03/17
Un festin de Roi et un accueil familial pour le Roi et la Reine au soir du premier jour de leur visite d’État au Danemark.
Les Souverains belges sont depuis mardi en visite d’Etat au Danemark. Ils ont reçu un accueil très familial de la part de la reine Margrethe II et de ses enfants. Et pour cause, la grand-mère de notre souverain, la reine Astrid était la cousine de la mère de la reine Margrethe II. C’est donc en famille qu’ils ont fait leurs premiers mètres sur le sol danois.
Mais le soir, place au décorum des grands soirs dans cette monarchie uniquement protocolaire. Au menu, de ce festin de gala : roulade de raie à l’ail, aloyau de boeuf en croûte, soufflé de pommes de terre, tourte aux champignons et bavarois aux kumquats, le tout arrosé de la Cigaralle du Prince 2013 et de Château de Cayx 1993, deux vins produits dans le vignoble français du prince henrik, l’époux de la Reine… aux abonnés absents. Contrairement à ce que la souveraine danoise nous avait expliqué il y a quinze jours lors d’une interview exclusive, le prince Henrik né Henri de Monpezat, n’a pas daigné se montrer. Il s’est retiré de la vie active et a d’ailleurs perdu son titre de Prince Consort qu’il s’était échiné à obtenir pendant des années. Ci-dessous les plus belles images de l’accueil sur le sol danois ainsi que du dîner d’Etat en grande tenue… La reine Mathilde portait une robe d’Armani ainsi que le diadème des Neuf Provinces. on admirera sur la princesse Mary, cette parure de diamants et rubis qu’elle a l’habitude de porter lors des dîners de gala.
Tête à tête impérial
11/10/16
Début diplomatique de la visite d’État au Japon: la cérémonie officielle et l’entrevue du Roi et de la Reine avec le couple impérial. Toutes les images du jour
La reine chez Magritte
5/10/16
À 56 ans, le Roi apprend le piano!
5/10/16

Le Roi apprend à jouer du piano comme son épouse. Mais le secret est tellement bien gardé qu’on ne dispose d’aucune photo publique… (REPORTERS)
Si ce n’est pas un secret d’État, du moins le Palais royal se montre extrêmement discret à ce sujet: le Roi prend, en sourdine, des cours intensifs de piano. Avec un professeur particulier. Et ce depuis plusieurs années! D’aucuns nous affirment qu’il s’agirait de cours quotidiens. Le Palais royal confirme l’information sinon la fréquence, en raison de l’emploi du temps tout de même chargé du Souverain entre réunions, audiences et visites sur le terrain. En sachant aussi que le Roi veut également consacrer une partie de sa journée à sa famille, ses enfants en particulier. S’il ne force pas la cadence, il en joue en tout cas plusieurs heures par semaine. Ce qui est même conseillé s’il veut progresser – crescendo – dans cette entreprise ô combien plus ardue d’apprendre le piano à l’âge adulte.
Tous musiciens
Si Mathilde fait ses gammes depuis plusieurs années – en fait, la Reine a appris à jouer dans son enfance, et elle a continué ces dernières années à Laeken, avec l’aide d’un professeur–, Philippe ne pratiquait jusqu’alors pas d’instrument. L’envie lui serait venue de s’y mettre en même temps que ses enfants. Car, comme dans toute bonne famille qui se respecte, chacun des petits princes a été invité très tôt à découvrir le monde de la musique et à se former à un instrument. À l’instar de la Reine, la princesse Élisabeth et le prince Gabriel ont opté pour le piano. Il y a plusieurs années maintenant, Élisabeth s’est aussi inscrite dans la chorale de son école et, en 2014, est même partie en tournée en France avec son école – le Sint-Jan Berchmans College – pour donner des concerts dans les villes qui furent sur la ligne de front pendant la Grande Guerre, et notamment à Verdun. Une présence tenue secrète jusqu’au bout. Ces soirs-là, aucun spectateur ne s’est douté que la future Reine des Belges chantait devant eux! Pour ce qui est des cadets, le petit prince Emmanuel a opté voici quelques années pour la flûte et Éléonore pour le violon, à l’instar de son grand-père, Albert II tout petit, ou comme son aïeule, la reine Élisabeth, qui, en privé, jouait avec Einstein et a même accompagné l’immense David Oistrakh. Et, dit-on, Éléonore aurait l’archet plutôt agile…
Fans des compositeurs romantiques
La musique tient une part importante chez les de Belgique. Bien sûr, ils assistent parfois à des concerts très belges et populaires (Grand Jojo, Axelle Red ou autres performers lors d’événements à connotation royale et belge, mais aussi les Girls in Hawaii ou les Intergalactic Lovers que le couple royal était allé applaudir à l’Ancienne Belgique), mais c’est surtout la musique classique qui fait vibrer leur corde sensible. «Ils l’apprécient réellement», nous confirme un témoin privilégié de moments mélodieux. «Notamment les compositeurs romantiques.» Bien évidemment, la Reine, et sans doute son époux, apprécient les œuvres pour piano. Mozart, Beethoven sont de grands classiques. Chopin aurait une place privilégiée dans le cœur de la Reine tout comme le chant classique. Mathilde qui a d’emblée pris très au sérieux son rôle de présidente d’honneur du Concours musical international Reine Élisabeth. Un haut patronage que lui a transmis la reine Fabiola peu avant sa mort et dans lequel la nouvelle Reine s’est investie avec le perfectionnisme qu’on lui connaît. On a pris l’habitude de la voir assister à toutes les étapes du concours, tant les épreuves éliminatoires que la demi-finale et la finale. Et les spectateurs du palais des Beaux-Arts ne s’étonnent plus de voir assez souvent le Souverain à ses côtés dans la loge royale, ainsi que l’un ou l’autre des petits princes écoutant très attentivement les interprétations des candidats. Philippe a donc confié à son entourage qu’il suivait des cours de piano depuis plusieurs années, mais extrêmement rares sont ceux qui ont pu l’entendre. «Et c’est bien normal, nous dit ce témoin, ce n’est pas facile d’apprendre un instrument à l’âge adulte et on n’a pas toujours envie de s’exposer en public. À plus forte raison en tant que roi.» C’est sans doute la raison pour laquelle il n’existe aucune photo publique montrant le Roi assis devant un clavier! Qu’on aimerait pouvoir feuilleter les albums photo privés du couple royal! En attendant, le septième Roi des Belges réserve ses prestations pour les seules oreilles de son épouse et de ses enfants lors des petits concerts qu’ils pratiquent en famille et en accord parfait derrière les portes capitonnées et les hautes fenêtres tendues de soie de la Résidence au château de Laeken… En tout cas, on veut être du premier showcase royal!
Elizabeth II a 90 ans: son incroyable fortune
21/04/16
La Reine du Royaume-Uni dispose d’un patrimoine foncier et financier considérable. Petit tour du propriétaire…
Ce 21 avril, la reine Elizabeth II d’Angleterre est devenue nonagénaire! Et même si elle ne parle jamais d’argent – notion par trop vulgaire dans ce milieu! – la monarque qui a régné le plus longtemps sur les destinées de ses fidèles sujets dans toute l’histoire du Royaume-Uni tient toujours aussi efficacement les cordons de sa bourse. L’occasion de détailler par le menu les ressources financières et le patrimoine de celle qui reste l’une des souveraines les plus riches du monde.
Fortune personnelle: 375 millions
À l’automne 2015, le groupe de médias financiers américain Bloomberg a analysé et estimé la fortune personnelle de la Reine à 425 millions de dollars, soit environ 375 millions d’euros, composé d’un portefeuille de titres et d’actions évalué à 65 millions d’euros, 95 millions d’euros de biens meubles (dont une impressionnante cassette de bijoux privée), une collection de timbres héritée de son père, le roi George VI et évaluée à 65 millions d’euros (la plus importante et la plus rare collection du monde), une écurie de 25 chevaux de courses estimée à 10 millions d’euros et un patrimoine d’environ 140 millions d’euros hérités de la reine mère et provenant donc de l’héritage transmis de génération en génération depuis la reine Victoria. Pour l’anecdote, lorsque cette dernière est montée sur le trône en 1837, à l’âge de 18 ans, après la mort successive des trois frères aînés de son père sans héritiers directs, elle arrive les mains vides. C’est son époux, le prince Albert de Saxe-Cobourg-Gotha (neveu de notre roi Léopold Ier), qui s’est révélé un habile gestionnaire et lui a créé un important patrimoine immobilier et financier. Patrimoine qui a été transmis intact à chaque souverain successif et a largement pu s’accroître, car depuis 1894 date d’entrée en vigueur de cet impôt, aucun monarque n’a jamais dû acquitter de droits de succession!
Deux châteaux privés: 350 millions
En matière de patrimoine immobilier, la Reine possède en propre pas moins de deux châteaux, celui de Balmoral en Écosse, grand manoir en scottish baronian style baigné par la rivière Dee, domaine de 20.000 ha acheté par le prince Albert 30.000 livres sterling et estimé aujourd’hui à environ 200 millions d’euros. Mais aussi le château de Sandringham acheté par Victoria en 1862, un an après le décès d’Albert. Ce domaine de 8.000 hectares situé dans le Norfolk compte également un certain nombre de cottages et de résidences (comme Amber Hall que la Reine a offert à son petit-fils le prince William pour son mariage) et est estimé à environ 150 millions d’euros.
Son salaire
Nous avons évoqué les biens propres, mais la Reine reçoit aussi un salaire pour accomplir sa tâche et entretenir la maison royale. Jusqu’en 2012, Elizabeth II recevait une Liste civile. Le terme remonte au XVIIe siècle et reprenait le montant alloué aux dépenses non-militaires du souverain (d’où le terme civile) dont les comptes se sont vus séparés de ceux de l’État. Il s’agissait surtout pour le parlement de conserver une forme de contrôle sur la fortune, et donc l’indépendance, du monarque. En 2012 le principe du Sovereign Grant a été mis en place. C’est-à-dire une subvention annuelle destinée à couvrir l’ensemble des dépenses de la Reine pour ses obligations institutionnelles. Montant fixé à 15% des revenus du «Crown estate», le Domaine de la Couronne, autrefois des bien possédés en propre par le monarque mais passés depuis dans le giron de l’État. Le Crown Estate est l’un des plus importants propriétaires terriens du Royaume-Uni avec un portefeuille atteignant les 10 milliards d’euros. La majorité de l’immobilier se situe en ville (plus de 30.000 hectares). Il comprend notamment un grand nombre de propriétés dans le centre de Londres (comme l’ambassade d’Israël, l’ensemble des immeubles de la Regent Street, près de Picadilly Circus, la moitié du quartier de Saint-James par exemple), mais aussi dans d’autres villes du royaume, d’Oxford à Newcastle, sans oublier l’hippodrome d’Ascot. Le Crown estate comprend aussi plus de 110.000 hectares de forêts et terres agricoles, plus de 55% des estrans (zones côtières) britanniques et nombre de droits et participations, comme les droits d’extraction sur 115.000 hectares de mines, mais aussi le droit sur la pêche au saumon dans les rivières d’Écosse! Bon an mal an, la Reine reçoit donc un montant de 45 millions d’euros pour financer ses activités publiques et celles de ses proches lorsqu’ils la représentent. Mais aussi gérer son administration (de plus de 400 personnes) et tenir en état les palais royaux.
L’argent de poche
En plus de ce très confortable salaire, le souverain du Royaume-Uni bénéficie aussi de revenus constitutionnellement privés! Le Privy Purse, tel est le nom officiel des finances privées de la Reine, dont le nom provient de la bourse brodée que portait toujours sur lui le trésorier du monarque autrefois. Le principe est resté et les fonds proviennent pour l’essentiel du duché de Lancastre (ou Lancaster). Selon un principe très moyenâgeux (qui s’applique aussi au duché de Cornouailles pour le prince de Galles), le duché royal de Lancastre revient de droit au porteur de la Couronne (depuis Henri IV roi et premier duc de Lancaster en… 1399). Il est aujourd’hui constitué d’actifs mi-privés, mi-publics, beaucoup de terres agricoles et de fermes dans le Lancashire bien sûr mais aussi au Pays de Galles. Le domaine possède également un parc immobilier important dans de nombreuses villes du pays dont tout un centre d’affaires au cœur de Londres. Valeur du duché estimée jusqu’à 550 millions d’euros! Si la gestion du domaine est aujourd’hui contrôlée par l’État, ses revenus terminent tout droit dans la poche de la Souveraine. En 2013, selon la dernière estimation connue, le duché avait rapporté quelque 17 millions d’euros nets d’impôts à Elizabeth II. Pas mal comme petit bas de laine…
La jouissance du reste
En plus de ce petit patrimoine très correct, on en conviendra, la Reine et ses proches peuvent habiter et utiliser gratuitement toute une série de bâtiments dont la famille royale n’est pas propriétaire mais a la jouissance exclusive. Ainsi le palais royal de Buckingham au cœur de Londres, qui, au prix de l’immobilier londonien et avec ses 775 pièces et son parc de 16 hectares, vaudrait dans les 2 milliards de livres sterling s’il devait être vendu! Sans parler du château de Windsor (résidence de week-end de la Souveraine), du palais Saint-James, de Kensington Palace, Clarence House, le palais de Holyrood à Edimbourg et tant d’autres demeures historiques… Il en va de même des biens de la Royal Collection: plus de 7.000 tableaux et autres peintures, des dizaines de milliers d’aquarelles et de dessins, signés par les plus grands noms (Michel-Ange, Rembrandt, Monet…) des statues, des tapisseries, des céramiques, des livres, des meubles anciens. Sans oublier les fabuleux Joyaux de la Couronne britannique. Tous des biens, d’une valeur globale estimée à 25 milliards d’euros, qui appartiennent officiellement à la Reine, mais qu’elle a mission de conserver pour ses successeurs et le bien de la Nation. Si elle ne peut pas les vendre, elle en a la jouissance et comme une sensation de vivre en permanence dans le plus fabuleux des musées. Mais cela, s’en est-elle rendu compte un jour?
302e fortune d’Angleterre
Et pourtant, malgré cet important patrimoine, la reine Elizabeth II n’est pas l’une des femmes les plus riches du monde. Si elle le fut à sa montée sur le trône en 1952, elle se classe aujourd’hui bien loin derrière Liliane Bettancourt (L’Oréal) et ses 32 milliards de dollars. Et même en Angleterre, elle ne se retrouve qu’à la 302e position des personnes les plus riches. Car la Reine possède un patrimoine essentiellement terrien et immobilier (elle est l’un des plus grands propriétaires fonciers du Royaume-Uni). Même si elle dispose à son service de très bons conseillers financiers, elle a raté, peut-être volontairement, le train de la nouvelle économie. Celle qui a fait les plus grandes fortunes du XXIe siècle, mais qui peut les défaire aussitôt d’un revers de la Bourse. Et cela, la Reine ne le supporterait pas. Avançons à petits pas, certes, mais avançons…